vendredi 21 décembre 2012
POLITIQUE : Négociation Kinshasa - M23 remises au janvier 2013
Les négociations de paix entre la rébellion congolaise du M23 et le gouvernement de Kinshasa, entamées le 9 décembre à Kampala, ont été suspendues vendredi jusqu'à janvier, sans accord sur le programme des discussions, a annoncé le ministre ougandais de la Défense.
Depuis leur ouverture, les négociations piétinent, les deux parties n'ayant toujours pas abordé le fond des problèmes qui les opposent.
"En dépit de progrès substantiels, le consensus n'a pas été trouvé sur un des point de l'ordre du jour (...) ce point est relatif au besoin de renforcer l'accalmie actuelle des hostilités militaires", a déclaré le ministre ougandais Crispus Kiyonga, médiateur des pourparlers."Le facilitateur a décidé, après consultation avec les parties, d'ajourner les réunions préliminaires du dialogue jusqu'au 4 janvier 2013", alors qu'approchent les fêtes de fin d'année, a-t-il ajouté.Les délégués du M23 à Kampala avaient réclamé mercredi la signature d'un cessez-le-feu avec les autorités de République démocratique du Congo (RDC), accusant Kinshasa de s'y refuser et de faire traîner les négociations pour renforcer ses positions dans l'est de la RDC.
Les rebelles estiment indispensables la signature de ce cessez-le-feu avant tout réel début des discussions.
Les pourparlers avaient été promis aux rebelles en échange de leur retrait de la capitale du Nord-Kivu, Goma, prise le 20 novembre et évacuée le 1er décembre, au terme d'une médiation des pays des Grands Lacs orchestrée par l'Ouganda.
Le M23 est formé d'anciens rebelles, intégrés dans l'armée de RDC aux termes d'un accord signé le 23 mars 2009 avec les autorités de Kinshasa, qu'ils accusent de ne l'avoir pas respecté et contre lesquelles ils ont repris le combat au printemps dans le Nord-Kivu.
Depuis le début des pourparlers, les délégués de Kinshasa et du M23 n'ont réussi qu'à se mettre d'accord sur des règles de procédure présidant les discussions et sur les grandes lignes de l'ordre du jour.
Quatre grands sujets seront discutés: l'accord du 23 mars 2009, des problèmes de sécurité, des questions politiques, économiques, sociales et les mécanismes de mise en oeuvre d'un éventuel accord, selon M. Kiyonga.
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