Le député congolais Eugène
Diomi Ndongala, président de la Démocratie chrétienne (opposition) en
République démocratique du Congo (RDC), a été « intercepté » vendredi 28
décembre au Beach Ngobila à Kinshasa par des agents de la Direction
générale de l’immigration (DGM) qui l’ont empêché de se rendre à
Brazzaville (République du Congo), en exécution d’une décision du
Parquet général de la République qui lui « interdit de pouvoir sortir du
pays ». Il a été relaxé dans la soirée.
« Il a été intercepté par les services
d’immigration. Nous avons effectué le déplacement pour voir exactement
ce qui s’est passé. Les services nous ont produit un document de
justice, c’est-à-dire du Parquet général de la République, qui lui
interdit de pouvoir sortir du pays », a expliqué à la presse le
commissaire général de la Police nationale congolaise (PNC), Charles
Bisengimana.
« Il lui a été signifié l’interdiction
de quitter le territoire national », a indiqué Rigobert Kuta, chargé des
relations extérieures du cartel pro-Tshisekedi dit «Majorité
présidentielle populaire ».
Démêlés avec la justice
Suspecté de « viol sur mineures » en
juin 2012, le député national Diomi Ndongala se trouve présentement
sous la menace d’une levée de son immunité parlementaire sollicitée dans
une réquisition à l’Assemblée nationale par le procureur général de la
République, Flory Kabange Numbi qui a indiqué à la presse qu’il est «
passible d’une peine allant de 7 à 20 ans » si sa culpabilité est
établie.
« Il ressort d’une audition rapide
que les filles ont confirmé les faits et ont déclaré que ce n’était pas
la première fois qu’elles ont eues des relations coupables avec Diomi
Ndongala. Le garde du corps et la sentinelle ont aussi confirmé les
faits disant que le député Diomi Ndongala était présent sur le lieu avec
ces filles. La police scientifique a saisi les pièces à conviction
notamment les fortifiants, les préservatifs utilisés et les CD
pornographiques. Ainsi que les appels téléphoniques de Diomi avec ces
deux filles », a-t-il expliqué.
Selon le procureur Kabange Numbi,
l’accusation portée contre le député Diomi, qui est « habitué à
affronter la justice et jouit d’une présomption d’innocence », est «
une flagrance irréfutable et ne constitue nullement un acharnement
quelconque contre lui ».
C’est mardi 26 juin au soir que le père
des victimes présumées a constaté que ces filles possédaient une grosse
somme d’argent depuis quelque temps. Acculées, elles ont fini par lui
avouer qu’elles avaient été abusées par le député Diomi Ndongala.
Alertée, la police a fouillé la parcelle
jusqu’au lendemain matin et n’a trouvé aucune trace d’Eugène Diomi
Ndongala, « auf des préservatifs trouvés sur place ».
Disparu en juin dernier et réapparu à
Kinshasa jeudi 11 octobre, l’opposant Eugène Diomi Ndongala a accusé les
services de sécurité congolais de l’avoir enlevé et détenu dans un lieu
secret, avant de le déplacer deux fois.
« Cette histoire de viol est un prétexte
que la police a trouvé pour salir ma personne. J’ai été enlevé sur la
route qui mène vers le camp Kokolo par cinq personnes dont trois étaient
habillés en tenue de policiers et deux autres en tenue civile. Ils ont
provoqué un petit accident avec mon véhicule. Quand je me suis arrêté,
ils m’ont pris et m’ont embarqué », a-t-il raconté.
« Diomi Ndongala est présumé avoir violé
des filles et la meilleure de choses pour lui, c’est de cesser de
politiser cela et de se présenter devant ses juges. Il a échappé aux
officiers de police chargés de l’arrêter et à la procédure de flagrance
qui l’aurait conduit à être entendu séance tenante par la justice. Sa
disparition et sa réapparition relèvent d’une supercherie par laquelle
il essaie de se sortir des ennuis avec la justice dans lesquels il se
trouve », a réagi le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga,
porte-parole du gouvernement.
Source: Le Potentiel
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