dimanche 30 décembre 2012

Diomi Ndongala « intercepté » vendredi par la DGM au Beach Ngobila

Le député congolais Eugène Diomi Ndongala, président de la Démocratie chrétienne (opposition) en République démocratique du Congo (RDC), a été « intercepté » vendredi 28 décembre au Beach Ngobila à Kinshasa par des agents de la Direction générale de l’immigration (DGM) qui l’ont empêché de se rendre à Brazzaville (République du Congo), en exécution d’une décision du Parquet général de la République qui lui « interdit de pouvoir sortir du pays ». Il a été relaxé dans la soirée.

« Il a été intercepté par les services d’immigration. Nous avons effectué le déplacement pour voir exactement ce qui s’est passé. Les services nous ont produit un document de justice, c’est-à-dire du Parquet général de la République, qui lui interdit de pouvoir sortir du pays », a expliqué à la presse le commissaire général de la Police nationale congolaise (PNC), Charles Bisengimana.
« Il lui a été signifié l’interdiction de quitter le territoire national », a indiqué Rigobert Kuta, chargé des relations extérieures du cartel pro-Tshisekedi dit «Majorité présidentielle populaire ».
Démêlés avec la justice
Suspecté de « viol sur mineures » en juin 2012, le député national Diomi  Ndongala se trouve présentement sous la menace d’une levée de son immunité parlementaire sollicitée dans une réquisition à l’Assemblée nationale par le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi qui a indiqué à la presse qu’il est « passible d’une peine allant de 7 à 20 ans » si sa culpabilité est établie.
« Il ressort d’une audition rapide que les filles ont confirmé les faits et ont déclaré que ce n’était pas la première fois qu’elles ont eues des relations coupables avec Diomi Ndongala. Le garde du corps et la sentinelle ont aussi confirmé les faits disant que le député Diomi Ndongala était présent sur le lieu avec ces filles. La police scientifique a saisi les pièces à conviction notamment les fortifiants, les préservatifs utilisés et les CD pornographiques. Ainsi que les appels téléphoniques de Diomi avec ces deux filles », a-t-il expliqué.
Selon le procureur Kabange Numbi, l’accusation portée contre le député Diomi, qui est « habitué à affronter la justice et jouit d’une présomption d’innocence »,  est « une  flagrance irréfutable et ne constitue nullement un acharnement quelconque contre lui ».
C’est mardi 26 juin au soir que le père des victimes présumées a constaté que ces filles possédaient une grosse somme d’argent depuis quelque temps. Acculées, elles ont fini par lui avouer qu’elles avaient été abusées par le député Diomi Ndongala.
Alertée, la police a fouillé la parcelle jusqu’au lendemain matin et n’a trouvé  aucune trace d’Eugène Diomi Ndongala, « auf des préservatifs trouvés sur place ».
Disparu en juin dernier et réapparu à Kinshasa jeudi 11 octobre, l’opposant Eugène Diomi Ndongala a accusé les services de sécurité congolais de l’avoir enlevé et détenu dans un lieu secret, avant de le déplacer deux fois.
« Cette histoire de viol est un prétexte que la police a trouvé pour salir ma personne. J’ai été enlevé sur la route qui mène vers le camp Kokolo par cinq personnes dont trois étaient habillés en tenue de policiers et deux autres en tenue civile. Ils ont provoqué un petit accident avec mon véhicule. Quand je me suis arrêté, ils m’ont pris et m’ont embarqué », a-t-il raconté.
« Diomi Ndongala est présumé avoir violé des filles et la meilleure de choses pour lui, c’est de cesser de politiser cela et de se présenter devant ses juges. Il a échappé aux officiers de police chargés de l’arrêter et à la procédure de flagrance qui l’aurait conduit à être entendu séance tenante par la justice. Sa disparition et sa réapparition relèvent d’une supercherie par laquelle il essaie de se sortir des ennuis avec la justice dans lesquels il se trouve », a réagi le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement.
Source: Le Potentiel

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